Le retour de la chemise hawaïenne
Tour à tour emblème du cool et de la ringardise, cette chemise Hawaïenne aux imprimés tropicaux est de nouveau plébiscitée.
On ne voit qu'elles ! Au milieu des vestes sobres, des pulls sages, des t-shirts unis... la plage et les rues accueillent depuis quelques saisons des chemises masculines (ou féminine voir chemises hawaïennes femmes) aux imprimés exotiques.
Parfois sur une mer turquoise s'y épanouissent des îles verdoyantes d'où s'extirpent des dinosaures inattendus, Plus souvent, des fleurs, des paysages, des animaux ou fruits exotiques. Consciemment ou inconsciemment nous affectionnons les chemises hawaïennes, car elles racontent une histoire, une quête de plaisir et de détente, et ont ce pouvoir de remonter immédiatement le moral de celui qui les porte.
Longtemps associées aux touristes bruyants, au chanteur Antoine ou a l'acteur Tom selleck (Magnum), elle trône désormais en majesté dans la mode masculine.
Ce vêtement est apparu au XIXᵉ siècle et a été baptisé chemise Aloha. Originellement, elle était produite à Hawaï, mais avec des influences diverses : une coupe de chemisette occidentale, un tissu japonais fleuri destiné aux kimonos des petites filles, une fabrication par des tailleurs chinois et un porté à l'extérieur du pantalon qui vient des Philippines.
Exporté, dans les années 1950, elle devient cool et mode aux yeux de la jeunesse lorsque Elvis Presley l'enfile dans Bleu Hawaï en 1961. Associés aux hippies dans les années 60, les motifs fleuris sont vites liés à la réputation sulfureuse des peaces and love et drogue sex and rock and rolls. Les dealers s'en emparent à leur tour et devient l'uniforme des petits malfrats voir caïd représenté par Al Pacino dans "Scarface" ou Nicolas Cage dans "Arizona junior".
Elle se démocratise par la suite dans le grand public en opposition à la mode minimaliste des années 2000. Dans l'archipel d’Hawaï, la grande majorité des hommes continue de porter une 'chemises Aloha" pour aller au bureau.